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La condamnation de l'ancienne chef du gouvernement, Ioulia Timochenko, à sept ans d'emprisonnement, mardi 11 octobre, pour abus de pouvoir, au terme d'un procès politique contrevenant aux normes élémentaires d'un Etat de droit, a profondément déçu ceux qui promettaient à l'Ukraine un avenir européen.
Accusée d'avoir conclu avec Moscou un accord gazier contraire aux intérêts nationaux, en janvier 2010, l'ancienne égérie de la "révolution orange" n'est cependant pas certaine de rester en prison.
Dès le jugement, le président Viktor Ianoukovitch a souligné que les recours n'étaient pas épuisés - une façon de ménager toutes les options.
A Kiev, on évoque un vote parlementaire afin de décriminaliser l'article de loi en vertu duquel Mme Timochenko a été condamnée - cela permettrait sa remise en liberté. En sens contraire, on lance de nouvelles poursuites contre elle pour tentative de détournement de fonds publics en 1995, comme l'ont annoncé les services de sécurité jeudi.
Au risque d'isoler son pays, le président ukrainien poursuit ainsi une partie de bluff qui commence à exaspérer les Européens, pourtant désireux de ne pas rompre le fil du dialogue. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a exprimé "l'extrême déception" de l'Union européenne (UE) après la condamnation de Mme Timochenko. Mme Ashton a bien fait. Elle a jugé utile de rappeler au président ukrainien, avec qui l'UE est en discussion sur un futur accord d'association, les valeurs et les règles de l'Etat de droit communes à tous les membres de l'Union.
La doctrine Ianoukovitch définit l'Ukraine comme un pays non aligné, entre l'UE et la Russie. Le président tient à signer, en décembre, l'accord d'association avec l'UE. Mais ses visées réelles sont essentiellement économiques : Kiev compte sur une libéralisation des échanges et un afflux d'investisseurs.
La même ambiguïté prévaut à l'égard de la Russie. Moscou insiste pour que l'Ukraine intègre l'Union douanière avec le Kazakhstan et la Biélorussie. A terme, Vladimir Poutine rêve d'une Union eurasienne, dont l'Ukraine serait la tête de pont en Europe.
Pour Kiev, la condamnation de Mme Timochenko est d'abord un moyen de dénoncer les termes des accords gaziers avec Moscou.
L'UE avait jusqu'ici laissé à M. Ianoukovitch, élu en février 2010 contre Mme Timochenko, le bénéfice du doute.
La "révolution orange" de 2004 a, certes, apporté nombre de libertés aux Ukrainiens. Mais elle n'a pas débouché sur un système authentiquement démocratique. Dès lors, les Européens ont laissé M. Ianoukovitch instaurer à Kiev un pouvoir vertical, inspiré du modèle russe. Mais si l'Ukraine veut aujourd'hui s'associer à l'Europe, elle doit d'abord libérer l'ancienne première ministre.
Article paru dans l'édition du 15.10.11