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Mais ses premières initiatives en matière de politique étrangère ont montré une réalité différente du discours officiel. Durant les premiers mois de son mandat, le dialogue et la coopération avec Moscou ont été privilégiés et se sont intensifiés très rapidement. Le rapprochement ukraino-russe a alors suscité de nombreuses interrogations quant à l'avenir des relations entre Kiev et Bruxelles.
Mais en dépit des apparences, celles-ci ne sont pas restées au point mort depuis l'élection de Viktor Ianoukovitch. Les contacts se sont multipliés et les négociations entreprises depuis 2007 pour la conclusion d'un accord d'association qui doit déboucher sur la création d'une zone de libre-échange ont progressé. Certains observateurs n'excluent pas que celui-ci puisse être signé avant la fin de l'année 2011.
Pour Varsovie, principal instigateur du Partenariat oriental lancé en 2009 et qui est depuis longtemps le meilleur soutien de l'Ukraine sur la scène internationale, une telle avancée dans les relations entre Kiev et Bruxelles pourrait constituer le point d'orgue de la présidence polonaise de l'Union européenne. Elle pourrait également, à l'heure où les Etats-membres entendent réformer la "politique européenne de voisinage", faire office de symbole de l'engagement accru de l'UE à l'égard de sa périphérie.
Il subsiste toutefois un problème de taille : l'évolution politique interne de l'Ukraine. Le recul démocratique observé depuis l'arrivée au pouvoir de Viktor Ianoukovitch pourrait remettre en cause l'objectif d'intégration européenne du pays. L'accroissement du contrôle du pouvoir sur les médias et l'acharnement judiciaire à l'encontre des membres de l'opposition (comme en témoigne l'"affaire Timochenko") sont autant de dérives contraires aux valeurs fondamentales sur lesquelles est censé se fonder le partenariat entre Kiev et Bruxelles.
Les responsables européens n'hésitent pas à critiquer ouvertement les évolutions qui ont cours dans le pays et qui pourraient, selon eux, être de nature à compromettre la conclusion de l'accord d'association Ukraine-UE. Si celle-ci devait être repoussée, Kiev risquerait de se retrouver dans une situation délicate. Ses relations avec Moscou ne sont plus aussi apaisées qu'elles l'étaient au tout début du mandat de Viktor Ianoukovitch.
Le procès de Ioulia Timochenko que certains responsables russes voient comme un prétexte utilisé par l'Ukraine pour dénoncer les accords gaziers passés en 2009, le refus réitéré de Kiev de rejoindre l'Union douanière formée par la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie, l'insistance dont font preuve les dirigeants ukrainiens pour obtenir une baisse des tarifs du gaz, les problèmes persistants au sujet de la délimitation des frontières, ou encore le dialogue que l'Ukraine continue d'entretenir avec l'OTAN sur des questions aussi sensibles pour la Russie que celui du stationnement de la flotte de la mer Noire en Crimée, sont à l'origine des tensions qui renaissent entre les deux Etats.
Comme cela a déjà été le cas par le passé, à la fin du premier mandat du président Koutchma (1994-1999), les retards observés dans la démocratisation du pays et les faiblesses de sa politique étrangère multivectorielle pourraient conduire à un isolement de l'Ukraine sur la scène internationale.
Retrouvez l'intégralité de cette Question d'Europe sur le site de la Fondation Robert-Schuman et d'autres analyses sur la page de la fondation sur Le Monde.fr.