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Le défenseur des droits de l'homme biélorusse Ales Bialiatski va lourdement payer son engagement : il a été condamné jeudi 24 novembre à quatre ans et demi de prison par un tribunal de Minsk, qui a aussi décidé la saisie de ses biens. Arrêté le 4 août pour fraude fiscale, M. Bialiatski, aujourd'hui âgé de 49 ans, était accusé de ne pas avoir payé d'impôts sur des sommes importantes détectées sur plusieurs comptes à son nom à l'étranger (567 000 euros, selon le parquet). Dès l'annonce du jugement, les condamnations se sont multipliées en Europe.
La terrible ironie de l'histoire réside dans la provenance des informations dont a disposé l'accusation : ce sont la Pologne et la Lituanie, pourtant particulièrement actifs en soutien de l'opposition biélorusse, qui ont alimenté Minsk, dans le cadre technique de la coopération judiciaire. Depuis, les deux pays, membres de l'UE, ont présenté leurs regrets et leurs excuses. Mais le mal était fait.
La raison pour laquelle de telles sommes transitaient par les comptes de M. Bialiatski, président de l'organisation Viasna, va de soi, lorsqu'on connait l'étau policier et administratif qui enserre les ONG en Biélorussie. Cet argent était destiné à financer les activités de Viasna (qui n'a toujours pas le droit d'être officiellement enregistrée) et à soutenir les prisonniers politiques et leurs proches.
"PROCÈS POLITIQUE"
Mercredi, la haute représentante pour la politique étrangère de l'Union européenne, Catherine Ashton, et le commissaire européen chargé des relations avec les pays voisins de l'UE, Stefan Füle, avaient dénoncé un "procès politique" contre M. Bialiatski. Pour l'UE, ce procès est "une manifestation très visible et symbolique de la répression qui frappe la société civile" en Biélorussie.
Homme courageux, droit, honnête, obstiné, Ales Bialiatski était conscient des risques qu'il prenait, à la tête de Viasna. La plus fameuse organisation de défense des droits de l'homme en Biélorussie irritait prodigieusement le régime depuis l'élection présidentielle du 19 décembre 2010. A partir du moment où il s'est assuré un 4e mandat, le président Alexandre Loukachenko a déclenché une vague de répression sans précédent contre l'opposition et les ONG. Viasna a été perquisitionné à plusieurs reprises. En février, l'ONG a reçu un avertissement des autorités, en tant qu'"organisation non enregistrée".
De passage à Paris en mars, M. Bialiatski avait expliqué au Monde qu'il était partisan d'un durcissement des sanctions internationales, d'ordre économique, contre le régime. Il suggérait à l'UE trois sortes de mesures : l'arrêt des crédits, dont Minsk dépend fortement ; la fin des achats d'armements à la Biélorussie ; l'achat de pétrole raffiné à la Russie, plutôt qu'à Minsk. "Ils ont un estomac à la place du cerveau, disait-il. Ils ne pensent qu'aux privilèges, aux crédits internationaux. Quand on leur parle de valeurs humanistes, leurs yeux se vident". Piotr Smolar
Piotr Smolar